Début d’année chargé pour Camelia. À peine rentrée du Dakar, elle donnera le coup d’envoi du Quaduropale au Touquet en tant que marraine de cette course mythique, le samedi 8 février.

Questions pour une championne !

Camelia, quel bilan fais-tu de ton Dakar ?

Pour la 5e année d’affilée, je suis à l’arrivée, qui plus est, à la 13e place. Sur 40 concurrents de la catégorie quads, seule femme, c’est déjà une belle satisfaction car la course fut extrêmement difficile. J’ai fait tous les Dakar en Amérique du Sud et c’est la première fois que j’ai douté de ne pouvoir être à l’arrivée. Lors de la 3e étape, la piste culminait à plus de 4 000 mètres, avec des montées et des descentes vertigineuses, dignes d’un championnat du monde d’enduro. Puis nous avons subi une canicule terrible, avec des chaleurs avoisinant les 50°, obligeant à boire des litres et des litres d’eau, mon casque fushia en a même blanchi. Les journées se sont enchaînées avec une grande fatigue, ce fut un enfer… Il faut une condition physique et une détermination sans faille pour aller au bout. Un journaliste m’avait surnommée « gladiatrice », c’est tout dire ! (rire).

À la lumière de ce Dakar 2014 très éprouvant, envisages-tu des modifications dans ta préparation pour le prochain Dakar ou un changement de type de véhicule ?

C’est une bonne chose que le Dakar soit très dur, c’est le plus beau rallye du monde, le plus long, le plus médiatique, vu par un milliard de téléspectateurs... C’est dans la difficulté que se forgent les histoires et atteindre l’arrivée est déjà un petit exploit et fait de vous un héros (rire). J’étais bien préparée physiquement et au niveau pilotage, j’ai affronté les difficultés sans appréhension. J’ai des idées pour améliorer les performances de mon quad, c’est là-dessus que je vais mettre l’accent avec l’objectif de rentrer dans le top 10, je sais que j’en suis capable. Si un jour je décide de changer de catégorie, c’est faire le Dakar au volant d’un camion qui me tente…

Puisque tu l’évoques, quelques mots sur ton quad !

C’est un Yamaha YFM700R SE. Ce qui est incroyable, c’est qu’il est quasiment d’origine, hormis les amortisseurs et les voies élargies. Le moteur est 100% stock. C’est du solide !

Quelle sera la suite de ton programme cette saison ?

Je vais faire une pause (rire), je ne viserai pas de 6e titre de championne du monde des rallyes tout-terrain en 2014. Je ne ferai donc pas le championnat, mais une ou deux courses, sans doute un rallye dans les Dakar Series et le Sardegna Rally Race, à moins que ce ne soit Abu-Dhabi Desert Challenge.

Quelles sont tes activités à court terme ?

Déjà répondre aux 2 000 mails qui m’attendent (rire). Je voudrais aussi remercier toutes les personnes qui ont cru en moi et m’ont encouragée, y compris des gens que je ne connais pas. Plus de 30 000 personnes, via les réseaux, ont suivi mon Dakar au quotidien. Ça fait plaisir de se sentir portée ! Je serai donc au Touquet, rendez-vous le 8 février pour le départ des 500 quads du Quaduropale 2014 !